Combien de lumière sur un disjoncteur ? Les règles à connaître selon la norme NF C 15‑100

La norme NF C 15‑100 limite le nombre de points lumineux à 8 par disjoncteur, que ce soit en 10A ou 16A, dès lors que le câble utilisé est du 1,5 mm².
Un point lumineux = une sortie de câble (plafonnier, spot, etc.).
Pour aller plus loin, il faut augmenter la section du câble ou ajouter un autre circuit.


Combien de lumières peut-on brancher sur un disjoncteur 10A ?

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La norme NF C 15‑100 est très claire : un disjoncteur de 10 ampères protégé par un câble de 1,5 mm² peut alimenter jusqu’à 8 points lumineux maximum.

Un point lumineux désigne une sortie de câble dédiée à l’alimentation d’un ou plusieurs luminaires (plafonnier, spot, suspension…).

Ce n’est pas le nombre d’ampoules qui compte, mais bien le nombre de sorties de câbles distinctes.

📊 Tableau récapitulatif disjoncteur 10A pour l’éclairage :

ÉlémentValeur recommandée
Calibre du disjoncteur10 A
Section de câble1,5 mm²
Nombre max de points lumineux8
Type de point lumineuxSortie de câble (spot, plafonnier…)
Puissance totale autorisée (théorique)Environ 2 300 W
Longueur max conseillée (selon câble)~15 m (en 1,5 mm² sans chute critique)

💡 Bon à savoir :

Il est toujours recommandé de répartir l’éclairage sur plusieurs circuits, même si la norme autorise 8 points sur un seul. Cela limite les risques en cas de panne et facilite la maintenance.

🧠 Conseil de pro :

Si vous câblez plusieurs spots LED ensemble sur un seul transfo ou rail, cela ne compte que pour 1 point lumineux, à condition qu’ils partent tous du même point de distribution.

⚠️ Erreur fréquente :

Confondre ampoule et point lumineux. Dix ampoules reliées à un seul câble = 1 point.
Mais deux plafonniers avec deux sorties de câbles séparées = 2 points.

Découvrez aussi nos autres guides pratiques pour tout comprendre sur les disjoncteurs :


Combien de lumières peut-on mettre sur un disjoncteur 16A selon la norme ?

La norme NF C 15‑100 permet d’utiliser un disjoncteur de 16A pour alimenter un circuit d’éclairage, à condition que la section du câble soit au minimum de 1,5 mm².

👉 Le nombre de points lumineux reste limité à 8 par circuit, comme pour un disjoncteur 10A. Le calibre n’a aucun impact sur ce seuil.

Alors pourquoi choisir un 16A ?
➡️ Principalement pour augmenter la puissance disponible (jusqu’à environ 3 680 W), ou pour limiter les chutes de tension sur les longues distances.
Dans ces cas-là, on préfère utiliser du 2,5 mm², même si ce n’est pas imposé.

📊 Tableau comparatif 10A vs 16A pour l’éclairage :

CaractéristiqueDisjoncteur 10ADisjoncteur 16A
Section de câble mini1,5 mm²1,5 mm² (2,5 mm² conseillé)
Nombre max de points88
Puissance théorique max≈ 2 300 W≈ 3 680 W
Longueur max conseillée~15 m~25 m (avec 2,5 mm²)
Cas d’usage typiquePièces standardsÉclairages éloignés, forte puissance

🧠 Conseil de pro :

Le disjoncteur 16A n’est utile que si vous avez des besoins spécifiques (grande pièce, longue ligne, beaucoup de luminaires puissants). Dans une maison standard, le 10A reste suffisant dans 90 % des cas.

💡 Bon à savoir :

Rien ne vous oblige à câbler en 2,5 mm² avec un disjoncteur 16A pour de l’éclairage… mais c’est fortement recommandé pour tout circuit long ou à usage intensif.

⚠️ Erreur fréquente :

Installer un 16A en pensant pouvoir ajouter plus de points lumineux.
C’est faux : la norme limite toujours à 8 points maximum par circuit, quel que soit le calibre du disjoncteur.


Pourquoi la norme NF C 15‑100 limite à 8 points lumineux par disjoncteur ?

La limite de 8 points lumineux par circuit n’a rien d’arbitraire. Elle répond à un objectif de sécurité et de performance dans une installation électrique domestique.

Selon la norme NF C 15‑100, chaque point lumineux correspond à une sortie de câble alimentant un ou plusieurs luminaires. En limitant leur nombre sur un seul disjoncteur, on évite :

  • une surcharge de puissance sur le circuit,
  • une accumulation de connexions (risque de mauvais serrage, d’échauffement),
  • et une chute de tension excessive si les câbles sont trop longs ou mal dimensionnés.

⚠️ Que se passe-t-il si on dépasse cette limite ?

Dépasser les 8 points lumineux par circuit, c’est ne plus respecter la norme NF C 15‑100.
Même si cela fonctionne techniquement, cela peut entraîner :

  • une répartition déséquilibrée des circuits dans le tableau (trop d’éclairage sur une seule protection),
  • une multiplication des connexions sur le même circuit, ce qui peut compliquer le raccordement dans les boîtes de dérivation (risque de câblage trop chargé ou peu accessible),
  • et une maintenance plus difficile : en cas de panne ou de modification, il devient plus long de repérer les points concernés.

🧠 Conseil de pro :

Répartir ses points lumineux sur plusieurs disjoncteurs 10A (ou 16A) permet non seulement de respecter la norme, mais aussi d’assurer une installation plus fiable et plus durable.

💡 Bon à savoir :

La norme impose au moins deux circuits d’éclairage dans une habitation (un seul toléré en studio). Ce n’est pas pour embêter les installateurs, mais pour limiter l’impact d’un défaut sur l’ensemble de l’éclairage.

✅ En respectant la limite des 8 points, vous :

  • réduisez le risque de panne généralisée,
  • améliorez la maintenance,
  • et restez 100 % conforme à la NF C 15‑100.

Comment répartir ses points lumineux sur plusieurs circuits ?

Lorsque vous dépassez 8 points lumineux dans un logement, il est obligatoire de les répartir sur plusieurs circuits d’éclairage.
Chaque circuit sera protégé par un disjoncteur indépendant, généralement de 10A, câblé en 1,5 mm².

Cela permet non seulement de rester conforme à la norme NF C 15‑100, mais aussi de :

  • faciliter l’entretien et le dépannage (on peut couper uniquement une zone),
  • limiter les chutes de tension,
  • et éviter d’avoir tout l’éclairage du logement hors service en cas de défaut.

✅ Définition claire et normée (en phase avec la NF C 15‑100)

Un point lumineux, au sens de la norme NF C 15‑100, c’est une sortie de câble destinée à alimenter un luminaire, qu’il soit fixé au plafond ou au mur.

Donc un plafonnier, une applique murale, ou même une prise commandée pour lampe peuvent tous être considérés comme des points lumineux, s’ils sont alimentés par une ligne dédiée au circuit d’éclairage.

⚖️ Norme NF C 15‑100 & prise commandée = un cas un peu particulier

Oui, une prise commandée peut être comptée comme un point lumineux, si et seulement si :

  1. Elle est intégrée dans le circuit d’éclairage,
  2. Elle est pilotée par un interrupteur mural (comme un point lumineux classique),
  3. Elle est utilisée pour alimenter un luminaire (lampe, guirlande, etc.),
  4. Et elle est identifiée comme telle sur le schéma électrique.

🧠 En clair :

Une prise commandée pour lampe, câblée comme une sortie de lumière, est comptée comme 1 point lumineux dans les 8 autorisés par circuit.

👉 C’est d’ailleurs une astuce utilisée par les électriciens, notamment pour les lampes de chevet ou les appliques murales sans branchement direct.

🧱 Exemple type d’une répartition conforme (maison standard) :

ZoneExemples de points lumineuxCircuit disjoncteur
Salon + salle à manger2 plafonniers, 2 appliques murales, 1 prise commandéeCircuit lumière 1 (10A)
Cuisine + cellier1 plafonnier, 2 spots encastrés, 1 appliqueCircuit lumière 2 (10A)
Chambres + couloir3 plafonniers, 2 appliques murales, 1 va-et-vientCircuit lumière 3 (10A)
SDB + WC1 plafonnier, 1 applique miroir, 1 spot doucheCircuit lumière 4 (10A)

🧠 Répartition logique des circuits :

  • 4 circuits d’éclairage : chacun avec moins de 8 points lumineux
  • ✅ Disjoncteurs 10A, câblés en 1,5 mm²
  • ✅ Respect de la règle : au moins 2 circuits d’éclairage (ici on en met 4 pour le confort)
  • ✅ Possible répartition jour/nuit ou pièce sèche / pièce humide

💡 Bon à savoir :

La norme NF C 15‑100 impose au minimum 2 circuits d’éclairage pour tout logement (sauf studio), même si le total de points lumineux est inférieur à 8.
Cette répartition peut être pensée par zones fonctionnelles : jour/nuit, étages, ou encore pièces humides/sèches.

🧠 Conseil :

Pensez à nommer clairement vos circuits dans le tableau électrique : cela vous fera gagner un temps précieux lors des interventions futures.

⚠️ Erreur fréquente :

Installer tous les éclairages de la maison sur un seul disjoncteur « parce que ça marche ». Oui, ça marche, jusqu’au jour où tout s’éteint d’un coup, et vous ne savez plus où chercher…


Ce que dit VRAIMENT la norme NF C 15‑100 pour l’éclairage

Voici les 5 règles essentielles à respecter pour rester conforme en matière de circuits d’éclairage :

  1. 8 points lumineux maximum par disjoncteur d’éclairage, quel que soit le calibre (10A ou 16A).
  2. 2 circuits d’éclairage minimum dans un logement (sauf studio < 35 m², où 1 seul est toléré).
  3. ✅ La section minimale de câble est de 1,5 mm² pour tout circuit d’éclairage.
  4. ⚠️ Un disjoncteur 16A peut protéger du 1,5 mm², mais uniquement si la longueur reste faible et les conditions de pose sont optimales (sinon, préférez du 2,5 mm²).
  5. ✅ Une prise commandée câblée comme un éclairage (1,5 mm² + disjoncteur 10A/16A) compte comme 1 point lumineux.

💡 Bon à savoir :

Ces règles sont issues de la version actuelle de la norme NF C 15‑100, qui fait foi pour toutes les installations neuves ou rénovées en France.


Éclairage dans la salle de bain : volumes, règles et sécurité

🚿 Qu’est-ce qu’un point d’eau ?

Un point d’eau désigne tout endroit où le risque de contact direct avec l’eau est élevé.
Cela inclut :

  • l’intérieur de la baignoire 🛁
  • le receveur de douche 🚿
  • ou toute zone exposée aux projections ou éclaboussures régulières.

👉 C’est autour de ces points d’eau que la norme NF C 15‑100 impose des zones (volumes), chacun avec des contraintes spécifiques pour l’éclairage.

📏 Les volumes de sécurité dans une salle de bain (NF C 15‑100)

VolumeZone concernéeÉclairage autorisé
Volume 0Intérieur de la baignoire ou du receveur de douche❌ Aucun appareil électrique autorisé
Volume 1Directement au-dessus du volume 0, jusqu’à 2,25 m✅ Luminaires IPX4 minimum, classe II
Volume 260 cm autour du volume 1, jusqu’à 2,25 m de hauteur✅ IPX4 minimum (ou IPX5 si jets d’eau)
Hors volumeLe reste de la pièce, hors zones précédentes✅ Tous luminaires classiques (IP20 mini)

⚠️ Règles de protection obligatoires :

  • Tous les circuits d’éclairage de la salle de bain doivent être protégés par un disjoncteur différentiel 30 mA.
  • Seuls les luminaires conformes à l’indice de protection IP adapté sont autorisés dans chaque zone.
  • En volume 0 : aucun éclairage autorisé.

💡 Bon à savoir :

Pour les volumes 1 et 2, privilégiez des spots ou appliques étanches IP44 à IP65, même si la norme impose seulement IPX4 minimum. Votre sécurité n’a pas de prix. Autant éviter les risques d’éclaboussures, de vapeur ou de condensation mal anticipée.


🧾 En résumé

8 points lumineux max par circuit, que ce soit en 10A ou 16A
Câble 1,5 mm² minimum requis pour tout circuit d’éclairage
2 circuits lumière minimum dans un logement (hors studio < 35 m²)
Le 16A n’augmente pas le nombre de points, seulement la puissance supportée
⚠️ Jamais de mélange prises/lumières sauf pour une prise commandée conforme à la norme

📚 FAQ

Combien de points lumineux peut-on brancher sur un disjoncteur ?

La norme NF C 15‑100 impose un maximum de 8 points lumineux par disjoncteur, que ce soit en 10A ou 16A, dès lors que le câble utilisé est en 1,5 mm².

Est-ce qu’un disjoncteur 16A permet plus de points lumineux ?

❌ Non. Même en 16A, la limite reste de 8 points lumineux par circuit.
✅ Le 16A permet surtout plus de puissance (jusqu’à 3 680 W) ou d’alimenter de plus grandes longueurs de câble (en 2,5 mm²).

Une prise commandée compte-t-elle comme un point lumineux ?

✅ Oui, si elle est pilotée par un interrupteur mural et câblée sur un circuit d’éclairage (1,5 mm²), elle est considérée comme 1 point lumineux.

Combien de spots LED peut-on brancher sur un circuit 10A ?

Techniquement, jusqu’à 460 spots de 5 W (2 300 W ÷ 5 W).
Mais la norme ne parle pas de spots : elle limite à 8 points lumineux, donc 8 sorties de câble, pas 8 ampoules.

Pourquoi respecter la limite de 8 points lumineux ?

Respecter cette limite permet :
✔️ D’éviter les surcharges,
✔️ De limiter les risques de mauvais serrage ou d’échauffement,
✔️ De faciliter le dépannage.
C’est une règle claire de la norme NF C 15‑100.

Peut-on mélanger éclairage et prises sur le même disjoncteur ?

Non, la norme NF C 15‑100 impose de séparer les circuits d’éclairage et de prises.
Chaque type d’usage doit avoir son propre disjoncteur, sauf exception clairement identifiée (prise commandée pour lampe, par exemple).

Que dit la norme sur le nombre minimum de circuits lumière ?

La NF C 15‑100 impose au moins 2 circuits d’éclairage dans un logement, sauf en studio de moins de 35 m², où un seul est toléré.
Cela permet d’éviter une panne totale d’éclairage si un disjoncteur saute.

Quelle section de câble faut-il pour un disjoncteur lumière ?

➡️ Pour un disjoncteur 10A ou 16A dédié à l’éclairage, la section minimale est de 1,5 mm².
⚠️ Si la longueur dépasse 15 m, mieux vaut passer en 2,5 mm² pour éviter les chutes de tension, surtout en 16A.

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