Le schéma va-et-vient permet d’allumer et d’éteindre un même point lumineux depuis deux interrupteurs différents. Pour le câblage : la phase arrive sur le premier interrupteur, deux fils navettes relient les deux, et le retour lampe repart du second. Le neutre, lui, va directement à la lampe.

Le schéma va-et-vient est l’un des câblages électriques les plus utilisés dans une maison. Il permet d’allumer ou d’éteindre un même point lumineux depuis deux interrupteurs différents, par exemple en haut et en bas d’un escalier ou aux deux extrémités d’un couloir.
Un peu plus complexe que le simple allumage, il reste pourtant accessible à tout bricoleur qui suit un plan clair.
Dans cet article, vous allez découvrir :
- le schéma de câblage du va-et-vient,
- les étapes pour réussir le branchement électrique,
- les erreurs à éviter et les cas particuliers (permutateur, télérupteur).
⚡ Avant de commencer, rappelez-vous qu’il est obligatoire de travailler hors tension : coupez le disjoncteur général et vérifiez l’absence de courant avec un testeur.
👉 Retrouvez d’autres schémas électriques ici : schéma électrique
Qu’est-ce qu’un va-et-vient ?
Un va-et-vient est un montage électrique qui permet d’allumer et d’éteindre une même lampe depuis deux interrupteurs distincts. C’est l’un des schémas de câblage les plus utilisés dans une installation domestique, car il apporte confort et praticité au quotidien.
Concrètement, le schéma électrique du va-et-vient repose sur deux interrupteurs reliés entre eux par des fils appelés navettes. La phase arrive sur le premier interrupteur, le retour lampe repart du second, et le neutre va directement à la lampe. Grâce à ce principe, l’utilisateur peut commander un éclairage depuis deux points différents.
On retrouve le va-et-vient surtout dans :
- les couloirs, pour allumer à une extrémité et éteindre à l’autre,
- les escaliers, avec un interrupteur en bas et un autre en haut,
- les grandes pièces ou chambres, où l’on veut couper la lumière près de la porte ou du lit.
L’installation d’un interrupteur va-et-vient est un peu plus complexe que le simple allumage, mais reste accessible à tout bricoleur qui suit un schéma de branchement clair.
Le matériel nécessaire pour un câblage va-et-vient
Pour réussir un branchement va-et-vient conforme et sécurisé, il faut réunir le bon matériel. La norme NF C 15-100 impose l’utilisation de conducteurs adaptés et de protections appropriées pour garantir la sécurité de l’installation électrique.
Voici la liste complète de ce qu’il vous faudra :
- Deux interrupteurs va-et-vient (attention à ne pas confondre avec un interrupteur simple allumage).
- Câbles électriques de section 1,5 mm² :
- Phase (rouge ou marron),
- Neutre (bleu),
- Navettes (généralement orange, violet ou noir),
- Terre (vert/jaune).
- Un luminaire ou point lumineux (lampe, plafonnier…).
- Une protection dédiée au tableau électrique : un disjoncteur 10 A pour le circuit éclairage.
- Boîte de dérivation pour réaliser les raccordements (obligatoire dans une installation soignée et aux normes).
- Conduits (gaines, goulottes ou tubes ICTA) pour protéger et guider les fils.
- Boîtes d’encastrement pour fixer les interrupteurs.
- Connecteurs rapides type Wago ou dominos (les Wago étant plus fiables et rapides).
- Outillage indispensable : pince coupante, pince à dénuder, tournevis, testeur d’absence de tension.
👉 Avec ce matériel, vous pouvez réaliser un câblage va-et-vient simple et conforme aux normes en vigueur.
Schéma électrique du va-et-vient
Le schéma électrique du va-et-vient est la base à connaître avant de toucher aux fils. Il montre comment circulent la phase, le neutre, le retour lampe et les navettes entre les deux interrupteurs.
👉 Voici le plan de branchement :

Légende du schéma :
- Phase (rouge/marron) : arrivée depuis le tableau électrique.
- Navettes (orange/violet/noir) : deux fils qui relient les bornes des deux interrupteurs.
- Retour lampe (souvent violet ou orange) : repart du deuxième interrupteur vers le luminaire.
- Neutre (bleu) : va directement de la boîte de dérivation à la lampe.
- Terre (vert/jaune) : obligatoire si le luminaire possède une partie métallique.
Ce câblage va-et-vient reste simple : la phase arrive sur la borne L du premier interrupteur, les navettes relient les deux interrupteurs sur les bornes 1 et 2, et le retour lampe part de la borne L du second interrupteur. Le neutre est raccordé directement à la lampe depuis la boîte de dérivation.
👉 Grâce à ce montage, vous pouvez commander votre éclairage depuis deux points différents, sans complexité supplémentaire dans le tableau électrique.
Étapes pour réussir le câblage va-et-vient
Installer un va-et-vient devient beaucoup plus simple quand on suit une méthode claire. Voici les étapes essentielles pour réussir votre branchement électrique sans erreur :
1. Préparer l’installation
- Coupez le courant au disjoncteur général.
- Vérifiez l’absence de tension avec un testeur.
- Repérez l’emplacement des interrupteurs et du luminaire.
2. Raccorder le premier interrupteur
- Branchez la phase (rouge/marron) sur la borne L.
- Connectez les deux navettes sur les bornes 1 et 2.
3. Câbler le second interrupteur
- Reliez les deux navettes sur les bornes 1 et 2.
- Raccordez la borne L au retour lampe.
4. Relier la lampe
- Amenez le neutre (bleu) directement de la boîte de dérivation vers la lampe.
- Raccordez la terre (vert/jaune) si le luminaire en possède une.
5. Vérifier et tester
- Vérifiez le serrage de tous les conducteurs dans la boîte de dérivation.
- Réenclenchez le disjoncteur et testez vos deux interrupteurs.
👉 En suivant ce câblage va-et-vient pas-à-pas, vous êtes certain de réaliser un montage aux normes et fonctionnel dès le premier essai.
Erreurs fréquentes lors du câblage d’un va-et-vient
Même si le branchement va-et-vient paraît simple, certaines erreurs reviennent souvent. Voici les plus courantes à éviter :
- Inverser phase et neutre : la phase doit toujours passer par les interrupteurs, jamais le neutre. Sinon, la lampe peut rester partiellement sous tension, ce qui est dangereux.
- Mauvais branchement des navettes : si les deux fils navettes ne sont pas correctement reliés entre les bornes 1 et 2 des interrupteurs, le va-et-vient ne fonctionnera pas.
- Oublier la boîte de dérivation : certains schémas sur internet la zappent, mais en pratique, elle est indispensable pour centraliser les raccordements.
- Utiliser une mauvaise section de câble : le va-et-vient fait partie du circuit éclairage, il doit être câblé en 1,5 mm² avec protection 10 A (conformément à la norme NF C 15-100).
- Ne pas raccorder la terre : obligatoire si le luminaire possède des parties métalliques.
👉 En évitant ces erreurs, votre câblage va-et-vient sera à la fois sûr, conforme et durable.
Cas particuliers du va-et-vient
Le va-et-vient classique permet de commander une lampe depuis deux points. Mais certaines situations exigent plus de flexibilité, par exemple quand vous voulez contrôler un éclairage depuis trois, quatre ou davantage d’endroits.
Va-et-vient avec trois points de commande
Il n’existe pas de “va-et-vient à trois interrupteurs”. Pour obtenir ce résultat, on insère un permutateur entre les deux interrupteurs existants. Le permutateur agit comme un relais et permet d’ajouter un point de commande supplémentaire.
👉 Exemple d’usage : un grand couloir avec trois accès différents.
Alternative avec un télérupteur
Une autre solution consiste à utiliser un télérupteur associé à plusieurs boutons-poussoirs. Ce montage, très courant en habitat collectif, est idéal si vous devez multiplier les points de commande (par exemple dans un grand escalier d’immeuble).
👉 Le télérupteur est plus moderne, plus pratique, et on le détaillera dans un article complet dédié.
Normes NF C 15-100 pour le câblage d’un va-et-vient
Toute installation d’un va-et-vient doit être conforme à la norme NF C 15-100, qui encadre les règles de sécurité des circuits électriques en France.
Voici les points essentiels à retenir :
- Section des fils : pour un circuit d’éclairage, la norme impose des conducteurs en 1,5 mm² protégés par un disjoncteur 10 A maximum.
- Nombre de points lumineux par circuit : jusqu’à 8 points d’éclairage peuvent être raccordés sur le même disjoncteur 10 A.
- Hauteur des interrupteurs : les va-et-vient doivent être placés entre 0,90 m et 1,30 m du sol, pour être accessibles à tous.
- Boîtes de dérivation : elles sont obligatoires pour centraliser les raccordements et garantir une installation sécurisée.
- Mise à la terre : tout luminaire métallique doit être relié à la terre (vert/jaune).
👉 Respecter ces prescriptions assure non seulement la conformité légale de votre installation, mais aussi la sécurité de votre logement et de ses occupants.
FAQ sur le schéma va-et-vient
Quelle section de fil utiliser pour un va-et-vient ?
La norme NF C 15-100 impose une section de 1,5 mm² protégée par un disjoncteur 10 A pour tout circuit d’éclairage, y compris le câblage va-et-vient.
Peut-on faire un va-et-vient sans boîte de dérivation ?
Techniquement c’est possible, mais fortement déconseillé. La boîte de dérivation centralise les connexions et garantit un branchement propre et sécurisé. Sans elle, les raccords s’entassent dans les interrupteurs, ce qui n’est pas conforme aux bonnes pratiques.
Quelle est la différence entre un va-et-vient et un télérupteur ?
Le va-et-vient permet de commander une lampe depuis deux points grâce à deux interrupteurs et deux navettes. Le télérupteur, lui, fonctionne avec plusieurs boutons-poussoirs et permet de multiplier les points de commande sans limite.
Existe-t-il des va-et-vient sans fil ?
Oui, il existe aujourd’hui des interrupteurs va-et-vient sans fil, souvent basés sur la radio ou le Wi-Fi. Ils offrent plus de flexibilité pour moderniser une installation sans gros travaux, mais restent plus chers que le câblage classique.
Conclusion
Le schéma va-et-vient fait partie des bases indispensables en électricité domestique. Avec deux interrupteurs, deux navettes, une phase, un neutre et un retour lampe, vous pouvez commander un éclairage depuis deux endroits différents, le tout en respectant la norme NF C 15-100.
Même si ce montage paraît plus complexe que le simple allumage, il reste accessible à tout bricoleur qui suit un câblage clair et aux normes. En cas de besoin de plusieurs points de commande, il est toujours possible d’utiliser un permutateur ou un télérupteur, que nous détaillerons dans de prochains articles.
👉 Pour aller plus loin, découvrez aussi le schéma du simple allumage qui constitue la base avant de passer au va-et-vient.